Pour son premier déjeuner-causerie de l'année 2015, l'Académie canadienne du cinéma et de la téévision a reçu le 12 février dernier, Louis Lalande, vice-président principal de Radio-Canada afin d'exposer le plan d'action du diffuseur public face aux défis de l'industrie francophone de la télévision et des médias numériques. Voici son discours.
'Bonjour,
Je voudrais vous remercier d’être ici ce midi. Je suis très heureux d’être avec vous aujourd’hui
pour vous parler de télévision. D’ailleurs, j’aimerais remercier l’Académie pour avoir organisé ce
dîner-conférence.
Il s’est dit beaucoup de choses sur Radio-Canada ces derniers mois. Cet automne, plusieurs
personnes ont questionné publiquement la pertinence de nos choix stratégiques. On a aussi
spéculé sur l’effet potentiel des réductions de budget et de personnel sur notre capacité à
remplir notre mandat.
En fait, c’est l’avenir même du diffuseur public qui était, et qui est encore, au cœur des
préoccupations.
Derrière tout cela, il y a une bonne nouvelle. Si plusieurs milliers de personne sortent dans la
rue pour manifester leur attachement au diffuseur public, s’ils participent à tous ces spectacles
de soutien qui se déroulent dans différentes régions, c’est certainement parce qu’ils
considèrent que Radio-Canada a un rôle important à jouer dans la société et dans leur vie. « Il
n’y a pas de service public sans public ! »
Rassurez-vous, nous aussi, on est préoccupés par l’avenir du diffuseur public. C’est pourquoi on
agit pour transformer Radio-Canada. Un espace pour nous tous, le plan stratégique de
CBC/Radio-Canada qui a été lancé en juin, trace notre trajectoire à long terme.
Aujourd’hui, je viens vous présenter notre plan d’action. Oui, nous savons où nous voulons
amener Radio-Canada dans les prochaines années et non, on ne veut pas démanteler le
diffuseur public. On veut le moderniser puisqu’il en a besoin.
Notre objectif, c’est de maintenir notre leadership dans l’industrie francophone des médias. Ce
leadership est essentiel pour que nous puissions continuer de remplir notre mandat auprès des
francophones du pays. C’est la meilleure façon d’assurer l’avenir du diffuseur public.
J’aimerais aussi aborder avec vous certains enjeux qui touchent l’industrie des médias, parce
que notre transformation ne se fait pas en vase clos. C’est toute l’industrie qui est bousculée.
Pour moi, il est clair que nous devons travailler avec vous, nos partenaires, pour réussir cette
transformation.
Au cœur des défis que nous devons relever, il y a le contenu. Plus précisément, notre capacité à
continuer de produire et générer du contenu original dans lequel les francophones se
retrouvent et se reconnaissent. Aussi, il y a une autre chose dont il faut se préoccuper : il faut le
rendre facilement accessible à tous nos auditoires dans un environnement multiécran.
Aujourd’hui, vous le savez comme moi, nos auditoires ont accès plus facilement que jamais au
meilleur de ce qui se fait partout dans le monde. Les jeunes, par exemple, semblent avoir
intégré rapidement cette notion dans leurs habitudes d’écoute.
La professeure en communications Christine Thoër, de l’UQAM, a partagé récemment les
résultats préliminaires d’une étude qu’elle mène présentement. Cette étude porte sur les
habitudes d’écoute de séries télé sur le web des 18-24 ans.
Selon ce qu’elle a appris, la provenance de ce que ces jeunes écoutent ne semble pas être un
enjeu pour eux.1 En fait, il est fréquent qu’ils regardent des contenus qui circulent en ligne sans
même être en mesure de les attribuer à une chaîne !
Ce que les jeunes recherchent avant tout, nous dit la professeure Thoër, c’est l’autonomie,
c’est-à-dire la possibilité de voir ce qu’ils veulent, quand ils le veulent, d’éviter les publicités et
d’avoir accès à des contenus plus diversifiés que l’offre télé actuelle.
C’est révélateur sur les nouvelles habitudes d’écoute qui se développent présentement. Alors,
derrière cela, il y aussi l’enjeu du contenu. Parce que du moment où nos auditoires ne se
reconnaissent plus dans la programmation que nous leur proposons, ils ont la possibilité d’aller
chercher ailleurs dans le monde un contenu qui les interpelle et ce contenu est plus accessible
que jamais.
Quand je suis arrivé en poste en janvier 2012, j’ai lancé un vaste chantier de transformation et
de positionnement. À ce moment, mon idée était de donner à Radio-Canada la capacité de
s’adapter plus facilement et plus rapidement aux nouvelles habitudes et attentes de ses
auditoires.
Devant la diminution de nos crédits parlementaires, annoncée en avril de la même année, et
face à la baisse régulière de nos revenus publicitaires, nous savions que nous avions des choix
difficiles devant nous. Il fallait poser rapidement des gestes significatifs pour amorcer cette
transformation qui devenait plus nécessaire que jamais.
Par exemple, nous avons déposé une demande de révision de nos structures syndicales auprès
du Conseil canadien des relations industrielles. Aussi, nous avons poursuivi notre évolution
technologique, en regardant plus attentivement notre façon d’utiliser cette technologie pour
être encore plus efficaces et plus agiles. Et nous avons commencé à examiner en profondeur
notre façon de gérer les droits que nous négocions tous les jours pour les besoins de nos
différentes plateformes.
Nous avons aussi réalisé un projet de positionnement qui nous a permis de créer une marque
plus forte et plus cohérente dans un univers multiplateforme et multiécran. Les résultats sont
probants puisque trois sondages récents sur les marques au Québec ont encore une fois placé
Radio-Canada dans le top 10 des marques les plus influentes ou les plus admirées par les
Québécois.
Comme vous pouvez le constater, la transformation du diffuseur public est déjà en marche
depuis un certain temps.
Mais aujourd’hui, nous sommes appelés à accélérer cette transformation. Pourquoi? Les
pressions économiques se font de plus en plus fortes. Si nous ne réduisons pas rapidement nos
coûts fixes, nous n’aurons plus la capacité d’investir suffisamment là où ça compte, c’est-à-dire
dans le contenu!
Si on veut continuer de remplir notre mandat comme diffuseur public, il faut demeurer
pertinent aux yeux de nos auditoires. Cela passe nécessairement par notre capacité à offrir le
bon contenu, sur la bonne plateforme, au bon moment.
C’est pourquoi nous avons développé un plan d’action en trois points qui nous permettra de
continuer à moderniser Radio-Canada.
Le premier élément de notre plan d’action concerne notre stratégie de contenus multiécrans. Il
y a deux semaines, j’ai annoncé le regroupement d’ICI ARTV et d’ICI Explora sous la direction de
la Télévision. J’ai aussi annoncé qu’ICI Tou.tv, de même que les séries web et la zone Télé
d’ICI Radio-Canada.ca, seront elles aussi sous la responsabilité de Dominique Chaloult, notre
nouvelle directrice générale de la Télévision.
Cela coïncide avec l’acquisition complète d’ICI ARTV par Radio-Canada. D’ici le 31 mars
prochain, nous complèterons le rachat des actions qui étaient jusque-là détenues par ARTE
France. Enfin, il y a quelques mois, nous avons regroupé l’ensemble des équipes responsables
de la négociation et de la gestion des droits sous une même direction.
Notre objectif avec toutes ces actions ? Donner une plus grande cohérence dans les stratégies
d’acquisition et de diffusion de contenus pour l’ensemble de nos plateformes télé généraliste,
spécialisées et numériques. Cela nous permettra d’augmenter notre impact auprès des
auditoires.
Dans un environnement où nos auditoires choisissent de plus en plus de regarder leurs séries
télé préférées en différé, en rattrapage et même en rafale, le défi d’être présent au bon
moment, sur la bonne plateforme avec le bon contenu est plus grand que jamais.
On est déjà à l’œuvre. Durant le Temps des Fêtes, nous avons offert les trois premiers épisodes
de la deuxième saison de Nouvelle adresse. Cela fait partie des stratégies de diffusion que nous
testons, avec des résultats très positifs d’ailleurs.
Nous croyons beaucoup au potentiel de notre stratégie de contenus multiécrans. Mais sa mise
en œuvre soulève aussi son lot de défis pour l’industrie, sur lesquels je reviendrai plus tard.
Le deuxième élément de notre plan d’action vise à accroître l’impact de notre empreinte
numérique. En télévision, il est clair que notre stratégie numérique passe par ICI Tou.tv, une
superbe idée de service public lancée il y a cinq ans et adoptée rapidement par les
francophones.
Déclinée sur le web, en mobilité, sur les télé connectées et les consoles de jeu, ICI Tou.tv a été
notre première plateforme véritablement multiécran. Aujourd’hui, le quart des francophones au
pays utilisent notre plateforme.2 En mars dernier, nous avons lancé le forfait « Extra », une
section sur abonnement qui en offre encore plus aux mordus de télévision.
L’impact d’ICI Tou.tv dans le marché francophone est tel depuis cinq ans que même le président
du CRTC, Jean-Pierre Blais, l’a récemment citée en exemple. En fait, il se disait impatient de voir,
dans le marché anglophone, une plateforme comme la nôtre, accessible à tous et qui mise sur le
contenu canadien.
Mais toute bonne idée génère de la concurrence et l’environnement dans lequel ICI Tou.tv
évolue a changé considérablement. C’est pourquoi nous allons continuer à la développer et
l’enrichir afin qu’elle demeure LA plateforme incontournable dans le marché francophone de la
télévision et des médias numériques.
Évidemment, notre offre numérique est beaucoup plus large.
ICI Radio-Canada.ca demeure un des sites web média les plus consultés par les francophones au
pays. L’information occupe une place centrale dans notre offre web et mobile. Nous
continuerons d’élargir notre présence numérique en information, notamment avec nos
magazines d’affaires publiques, dont la réputation en matière de profondeur, de qualité et de
richesse de contenu n’est plus à faire.
Nous avons aussi annoncé, en décembre dernier, une stratégie régionale qui nous amènera à
être encore plus présents sur les plateformes numériques et mobiles dans chaque région du
pays.
Nous avons la chance de pouvoir compter, à Radio-Canada, sur une offre régionale
extrêmement performante. L’écoute de nos téléjournaux régionaux, de notre offre en radio le
matin et en après-midi, ainsi que la fréquentation de nos sites web régionaux sont en
progression constante.
Ce déploiement numérique en région, particulièrement en information, doit nous permettre de
mieux rejoindre nos auditoires tout au cours de la journée.
Le troisième élément de notre plan d’action concerne l’espace de création dynamique et
stimulant que Radio-Canada doit continuer d’incarner.
Au printemps et à l’automne dernier, vous avez vu et entendu plusieurs de nos artisans
s’exprimer sur l’impact des réductions sur leur travail. Nos syndicats se sont aussi exprimés
abondamment sur la question, utilisant toutes les tribunes disponibles pour critiquer les
décisions de la direction.
Je ne viendrai pas ici nier le fait que les compressions minent le moral des troupes. Le
changement est déstabilisant pour tout le monde et des mesures de réduction qui touchent des
collègues de travail ne sont jamais faciles à vivre, autant pour les employés qui les subissent que
pour les gestionnaires qui doivent les appliquer. Je vous assure cependant que nous faisons tout
notre possible pour accompagner tout le monde le mieux que l’on peut dans ce processus.
Mais, aussi difficiles soient-elles, les réductions de personnel font malheureusement partie du
processus de transformation. Ce qui m’épate toujours et qui me rassure sur notre capacité à
nous adapter, c’est cette résilience extraordinaire que j’observe à Radio-Canada face à toutes
les difficultés que l’on rencontre régulièrement.
Un bel exemple de cela, c’est l’extraordinaire qualité de ce que nous avons livré dans nos
programmations du Temps des Fêtes.
À cela j’inclus le travail de nos journalistes et de nos correspondants, qui ont partagé leur
expérience et échangé avec nos auditoires pendant la Semaine des correspondants et qui nous
ont offert leur perspective sur les évènements à surveiller dans l’actualité internationale. Soyez
assurés que nos gens seront sur le terrain pour nous aider à comprendre cette réalité complexe,
avec l’expertise qui caractérise ce que Radio-Canada propose depuis de nombreuses années.
Tout cela, c’est le fruit du travail de nos artisans, des passionnés qui ont constamment à cœur
d’offrir à nos auditoires les meilleures émissions, les meilleurs reportages, les meilleurs
contenus. Des gens créatifs et de grande qualité, qui ont le service public tatoué sur le cœur.
Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous allons travailler à redéfinir nos
structures syndicales. En septembre dernier, le Conseil canadien des relations industrielles a
accepté notre demande de révision en reconnaissant que nos structures syndicales n’étaient
plus adéquates dans l’environnement actuel des médias.
C’est un élément important dans la transformation et la modernisation de Radio-Canada. Audelà
des structures, nous allons aussi repenser la définition des emplois. Et nous allons examiner
l’organisation du travail afin que cela réponde à notre nouvelle réalité.
Éventuellement, nous pourrons aborder des enjeux importants comme celui de la relève, une
des grandes préoccupations soulevées ces derniers mois.
Un espace de création dynamique et stimulant pour Radio-Canada passe aussi par notre
capacité d’attirer les meilleurs talents et les plus grands créateurs. C’est une des clés si on veut
continuer d’offrir un contenu captivant et pertinent pour nos auditoires.
Donc, en résumé, notre plan d’action pour les prochains mois nous amènera à être présents
d’une façon beaucoup plus cohérente dans l’univers multiécran. Nous aurons aussi une
empreinte numérique beaucoup plus forte. Enfin, nous réaffirmerons Radio-Canada comme un
espace de création dynamique et stimulant.
Mais comme je le disais au début de mon allocution, la modernisation du diffuseur public ne
peut pas se faire en vase clos. Elle se fait dans un contexte où c’est toute une industrie qui se
transforme.
La cohabitation des médias traditionnels et numériques, la multiplication des plateformes,
l’érosion des revenus des médias traditionnels et leur migration vers le numérique... Les défis à
relever sont à la hauteur de nos succès !
On le sait, le succès de notre industrie repose sur notre capacité d’offrir aux auditoires
francophones des contenus diversifiés dans lesquels ils se reconnaissent. Si les francophones
sont aujourd’hui un des publics les plus fidèles envers leur télévision, c’est qu’ils y retrouvent
une programmation originale qui raconte leurs histoires et qui reflète leurs valeurs.
Ce succès s’appuie aussi sur des politiques publiques qui encouragent les créateurs et les
producteurs d’ici. Et il dépend de la collaboration de tous les acteurs de l’industrie pour définir
les conditions gagnantes qui nous permettront d’assurer l’avenir de notre télévision dans un
environnement numérique et multiécran.
Aujourd’hui, tout le modèle de l’industrie est construit en fonction d’une première diffusion sur
une télé généraliste ou spécialisée. Cela ne convient plus à la réalité multiécran, ni aux nouvelles
habitudes et attentes de nos auditoires. Il faut ajuster ce modèle.
Parmi les changements à envisager, je pense à nos ententes de droits, que nous devons
repenser dans un contexte multiécran. Plus largement, nous devrons faire évoluer la relation
entre producteur et diffuseur pour en arriver à établir un véritable partenariat qui réponde à la
réalité d’aujourd’hui.
Nous devons aussi examiner en profondeur la question des coûts de production, avec tout ce
que cela implique. On ne peut plus simplement demander aux producteurs de réduire les coûts
en coupant dans le nombre de jours de tournage ou en limitant les extérieurs, ou le nombre
d’épisodes.
Au-delà des coûts de production, les pressions financières se font de plus en plus fortes sur tous
les joueurs de l’industrie. Par exemple, la baisse des crédits d’impôts, au Québec comme dans
les autres provinces, fera mal à tout le monde.
Mais il y aussi les décisions du CRTC dans le cadre de Parlons télé, qui auront inévitablement un
impact sur le modèle économique de notre télévision. À la fin janvier, le Conseil a annoncé le
maintien de la transmission en direct via les émetteurs numériques. Pour justifier sa décision, le
Conseil a évoqué les principes de gratuité et d’accessibilité, ainsi que l’attachement des
Canadiens envers l’offre d’information des stations locales.
Cette décision ne propose pas de solution aux enjeux économiques, qui sont pourtant bien réels
pour les radiodiffuseurs. Le Conseil propose plutôt de réexaminer l’ensemble de cette question
quelque part l’an prochain. Pourtant, s’il y a une chose que la crise financière de 2008 a bien
démontrée, c’est la fragilité de la télévision régionale au pays.
Reste à voir maintenant ce que le CRTC proposera comme mesures pour protéger l’accessibilité
des contenus, notamment ceux offerts par des diffuseurs comme Radio-Canada qui ne font pas
partie de groupes intégrés comme Bell, Québécor, Rogers ou Shaw.
Devant tous ces défis, il devient de plus en plus important de repenser la façon dont tous les
joueurs de l’industrie travaillent ensemble : producteurs, diffuseurs, distributeurs, artistes et
artisans... À Radio-Canada, nous sommes prêts à nous assoir avec d’autres interlocuteurs qui,
comme nous, veulent aller au bout de ces questions qui sont fondamentales pour l’avenir et la
pérennité de notre industrie.
Nous avons d’ailleurs eu tout récemment une rencontre très productive avec les membres du
conseil d’administration de l’AQPM, qui se sont dits prêts à travailler en collaboration avec nous
pour faire avancer certains de ces dossiers.
Producteurs et diffuseurs, les indépendants comme les grands groupes médias intégrés... C’est
ensemble que nous trouverons des solutions pour maintenir notre capacité à produire du
contenu francophone de grande qualité. Nous devons préserver cet équilibre si précieux entre
le public et le privé, qui a toujours été gage de notre succès.
Pour ma part, je peux vous assurer d’une chose. Dans toute cette démarche, Radio-Canada
continuera de jouer son rôle de diffuseur public. Qu’est-ce que ça veut dire, un diffuseur public
au 21e siècle ?
Ça veut dire générer des contenus qui forgent notre identité culturelle francophone. Ça passe
par des séries dramatiques de grande qualité qui racontent nos histoires. Ça passe aussi par la
promotion et la diffusion des créateurs d’ici et de la musique d’ici.
Ça veut dire aussi maintenir une présence régionale pertinente, tant au Québec que dans les
communautés francophones en milieu minoritaire.
En information, ça veut dire poursuivre notre travail de journalisme d’enquête comme seul le
diffuseur public peut le faire. C’est aussi proposer une action journalistique internationale collée
sur la réalité d'aujourd'hui. Et c’est de continuer à miser sur la qualité et la crédibilité de nos
contenus d’information et de les rendre disponibles sur toutes les plateformes utilisées par nos
auditoires.
Aussi, c’est de continuer à porter, dans toutes nos actions, les valeurs de crédibilité, créativité et
diversité qui sont dans l’ADN du service public.
Enfin, ça veut dire nous assurer de continuer à jouer notre rôle de leader dans l’industrie.
Comme je vous l’ai dit, pour Radio-Canada, ça passe par une stratégie de contenus multiécrans
cohérente et intégrée, une empreinte numérique accrue et l’incarnation d’un espace de
création dynamique et stimulant.
Ce leadership passe aussi par notre capacité à rassembler tous les joueurs clés autour des
questions et des enjeux qui sont au cœur de notre avenir comme industrie. C’est comme cela
que nous arriverons à remplir notre promesse auprès de nos auditoires, celle de continuer à
leur offrir du contenu dans leur langue, dans lequel ils se retrouveront et se reconnaîtront.
Merci !'
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